Médiathèque ouverte - le mercredi après-midi en dessinant
Par Anonyme
2 mai 2025
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Ambiance sonore
Le mercredi après-midi vers quinze heures,
J'entends des bruits en cœur.
Le brouhaha incessant de la cafète de la médiathèque.
Produit par des descendants des australopithèques
Les enfants pleurent pour leur cannette,
Tandis que leur frère s'entête.
Les révisions battent leur plein.
Le haut-parleur est éteint.
Soudain, une annonce.
Une exposition sur les pierres ponces.
J'entends une mère et son enfant : « Veux-tu y aller mon chéri ? »
« - Non il y a encore des cris.
Et pour aller avec, une symphonie de pleurs. »
Et c'est déjà seize-heure
Mon cours de dessin est fini,
Et je n'entends plus les bruits,
Tout le monde est parti
Car c'est l'heure pour les petits.
Calligramme n°1 La barrière - "Interdit"
Par Anonyme
1 mai 2025
Ce poème est présenté visuellement sous forme d'une barrière, où le mot "Interdit" apparaît répété en alternance.
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Ambiance sonore
Tu n'avances pas plus loin
Interdit
Ce passage n'est pas pour toi
Interdit
Ici s'arrête ton chemin
Interdit
Ce qui est au-delà ne t'appartient pas
Interdit
Tu peux voir, mais pas franchir
Interdit
Tu restes de ton côté
Interdit
Calligramme N°2 : Le cadenas - "Verrouiller"
Par Anonyme
30 avril 2025
Ce poème est présenté visuellement sous forme d'un cadenas, avec des mots-clés comme "enfermer", "stoppe", "silence" formant le contour de l'objet.
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Ambiance sonore
Enfermer Verrouiller Isoler
Rien ne passe rien ne sort rien
ne bouge. Le cadenas tient fort
interdit le passage refuse l'élan
stoppe les gestes bloque les rêves
il garde il retient il verrouille
silence dureté contrôle fermeture
il enferme il décide il impose
autorité tension isolement
Froid. Métal. Limite.
Le pain
Par Anonyme
29 avril 2025
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Ambiance sonore
Et pourtant, quand la miche se brise, elle révèle ses cavernes blondes, vastes comme les poumons d'un matin. Chaque alvéole chante encore l'air chaud qu'elle a contenu, comme si le souffle du four y dormait encore. Le pain est une architecture fragile, une ruche figée où le miel s'est fait mie. On y devine les coups de dents à venir, ces morsures qui nous rassurent au quotidien.
Le pain parle. Il craque, il crisse, il s'effeuille comme des feuilles mortes à l'automne. Sa croûte, rugueuse comme une terre labourée, résonne sous les doigts : c'est la peau d'un monde ancien, rissolé par le feu, marquée par la patience. Dedans, la tendresse : un nuage tiède, un coton d'épi, un silence moelleux.
Il est le cœur battant de la table. Autour de lui gravitent les mets comme des astres autour du pain-soleil. Et lorsqu'il se partage, il ne se divise pas — il se multiplie.
Note : Cette page présente une version optimisée du Carnet de Poèmes. Les images ont été intégrées directement en SVG pour permettre leur affichage sans connexion internet. Les cal